Le frelon asiatique fait si peur qu’on finit par tuer d’autres insectes à sa place ! C’est le constat posé par plusieurs experts au sein de Natagora, une association qui protège la nature en Wallonie et à Bruxelles.
Le frelon asiatique, insecte provenant d’Asie et aperçu pour la première fois en Belgique en 2011, est devenu l’épouvantail des apiculteurs (mais pas que). Ils placent des pièges pour les tuer mais finissent par tuer d’autres insectes bien plus importants pour l’écosystème.
La raison de cette panique ? Le frelon asiatique se nourrit en partie d’abeilles, ce qui alimente un scénario catastrophe selon lequel il serait à l’origine de la disparition des abeilles.
Pas si dangereux
Comme Jean-Sébastien Piot-Rousseau et son collègue Vincent Louwette le pointent, la réalité est plus complexe. Le risque pour les abeilles serait moins important que ce que l’on croit, et bien d’autres facteurs contribuent à la disparition des ruches, comme les pesticides ou le manque de ressources alimentaires adéquates.
« Il est probable que certaines ruches puissent pâtir de l’arrivée du frelon asiatique, mais ce serait parce qu’elles sont déjà en mauvaise santé », affirme Jean-Sébastien Rousseau-Piot, chargé de mission chez Natagora. « Certains frelons d’Asie peuvent vraiment détruire les ruches, mais ils n’ont pas été aperçus en Belgique ».
Ce qui est bien plus grave, c’est que les pièges tuent d’autres insectes. « Les photos que je reçois par mail ne représentent jamais un frelon asiatique. Les gens ne savent pas le reconnaître », constate le spécialiste. Si l’arrivée du frelon asiatique n’est pas une bonne nouvelle pour notre écosystème, ce n’est pas une excuse pour tuer des insectes à tout va. Il faut savoir les différencier.