Pourquoi les animaux n’auraient-ils pas le droit de manger comme les humains ? Cette question, Aurélie se l’est posée. Elle a lancé « Crocs O Cru », une sorte de « Hello Fresh » pour chiens, chats et même une buse !
Vous vous êtes sans doute déjà fait la remarque en regardant votre chien ou votre chat manger des croquettes. « Et moi, mangerais-je cela, à sa place ? » « Je me suis fait la réflexion en voyant les problèmes de peau de mon bull-terrier, Sisko », explique Aurélie Barbe, 24 ans. Depuis le début du mois de mai, elle a lancé sa petite société innovante : « Crocs O Cru ». « Le concept de vendre des morceaux de viande non moulus, des fruits et des légumes en cubes glacés n’existait pas. Pourquoi les animaux n’ont-ils pas le droit de manger comme nous ? Ingurgiter des croquettes, c’est comme si nous avalions des lasagnes préparées tous les jours ! »
Depuis son atelier de Limal (Wavre), cette chocolatière de formation prépare des menus équilibrés en fonction du poids et de l’activité des chiens et des chats. « J’ai obtenu l’agrément de l’Afsca. J’achète, en moyenne, l’équivalent d’une centaine de kilos de viande par semaine ». Ses clients sont des particuliers qui commandent en général de la nourriture pour 7 jours. « On peut soit venir la chercher ici ou je me déplace. Mon client le plus éloigné habite Liège ».
Les chats sont plus capricieux
Une fois les rations préparées, Aurélie les congèle. « J’ai 5 menus types pour toute l’année. Auquel j’ajoute un menu qui change tous les mois. Pour les chiens, cela va de 250gr à 900gr. Les rations des chats sont plus petites et pèsent 150 gr. « Une dame a un boxer qui mange 1,6 kilo par jour. Cela peut paraître énorme mais il ne grossit pas. C’est un chien super-énergique ».
Les prix ne sont pas impayables. « Pour un chat, il faut compter entre 2 et 3 €. Les chiens, c’est entre 3 et 4 € pour 250gr, entre 6 et 7 € pour 500gr et entre 10 et 15 € pour 900 gr ». Les portions, pour les chiens, sont composées de 90 % de viandes, d’abats, d’os charnus. J’ajoute des fruits, des légumes, de l’huile sous forme de petits glaçons. Il faut casser les fibres ».
Pour le moment, ce sont surtout les chiens qui adhèrent à la formule. « Les chats sont plus difficiles à convaincre. Ils sont plus capricieux car ils se sont habitués au goût des croquettes. Je leur concocte des plats avec plus de viande rouge que pour les chiens. »
Celle qui a gardé son travail de chocolatière du côté de l’avenue Louise à Bruxelles propose aussi des proies. Mortes, rassurez-vous. « Parmi les clients qui viennent en chercher, il y a le propriétaire d’une buse ». Aurélie est convaincue que ses plats embellissent le quotidien des animaux. « Je l’ai constaté avec nos chiens. Sisko ne doit plus aller chez le vétérinaire pour ses problèmes de peau. Lui et Charlie, le berger allemand de mon compagnon, se nettoient les dents en rongeant les os. C’est une sorte de détartrage bon marché ».