
La prolifération exponentielle des chats errants, au sein de la ville de Waremme ne cesse d’augmenter… surtout au pied des immeubles. Le vétérinaire, Michel Thonar et la Ville ont décidé de mener une politique innovante depuis quatre ans en opérant ces chats, mâles comme femelles qui errent dans les rues.
Plusieurs fois par semaine, le vétérinaire reçoit dans une cage des chats, sans propriétaire. « Des trappes sont mises à disposition par la Ville aux citoyens. S’ils aperçoivent des chats errants dans leur jardin ou à proximité de leur habitation, ils peuvent demander d’obtenir la cage et ainsi les attraper. Une fois qu’ils ont fait cela, la Ville peut venir les chercher pour les amener chez moi », nous explique Michel Thonar, soucieux du bien-être animal.
Si cette campagne de stérilisation pour ces chats errants est une initiative positive, il faut veiller à ne pas attraper le chat de la voisine. « Quand ils arrivent, je m’assure qu’ils n’ont pas de puce et donc qu’ils n’ont pas de propriétaire. Je vérifie également si le chat n’a pas déjà été opéré », poursuit Michel Thonar qui met environ 1 heure pour castrer ces petits animaux. « Je leur fais d’abord une piqûre pour qu’ils s’endorment. Ensuite, j’extrais les ovaires s’il s’agit d’une femme ou je les castre si c’est un mâle », souligne le vétérinaire qui précise que certaines périodes de l’année sont plus importantes que d’autres. « À partir de décembre, les chattes seront en chaleur et donc plus susceptibles d’être pleines. Lorsque c’est le cas, l’opération est beaucoup plus lourde et c’est plus embêtant d’enlever la matrice ».
Aussitôt le chat opéré qu’il est relâché
Après avoir opéré durant 1 heure, le vétérinaire n’a d’autres choix que de relâcher l’animal aussitôt. Et pour cause ? Le nombre de places dans les refuges fait cruellement défaut. « Je n’ai pas assez de place pour garder pendant plusieurs jours des chats. Dès qu’ils ont été opérés, ils sont relâchés où on les a trouvés. Ils se réveillent pendant le trajet ou sur place. Avant qu’ils quittent le cabinet, je leur injecte des antibiotiques pour une durée de 15 jours et je leur entaille l’oreille pour qu’il soit désormais reconnaissable. Les associations de protection sont noyées de chats et certains doivent alors être euthanasiés », regrette Michel Thonar qui souhaite que la campagne de stérilisation s’apprenne davantage. « Il faut que les personnes soient au courant qu’on peut le faire ».