Le parlement wallon a approuvé mercredi un projet de décret visant à interdire la commercialisation d’animaux dans les lieux publics, à quelques exceptions près, afin de lutter contre les achats compulsifs résultant parfois sur l’abandon d’animaux.
Cette interdiction générale ne concerne pas les marchés d’animaux, les marchés communaux et les expositions d’animaux, pour lesquels une liste sera arrêtée par le gouvernement. Sur ces lieux, la commercialisation reste autorisée à l’exclusion des chiens et des chats, sous certaines conditions de bien-être animal, a précisé le ministre Carlo Di Antonio.
Les échanges d’animaux contre des points gagnés lors de fêtes foraines ne seront ainsi plus possibles.
Un autre texte en préparation réduira la publicité pour la vente d’animaux, en ne permettant plus que les catalogues et sites officiels des éleveurs. De la sorte, l’utilisation des réseaux sociaux sera aussi évitée.
Le MR s’est abstenu, reprochant notamment au ministre de ne pas avoir associé les autres Régions du pays. Philippe Dodrimont a cité le cas d’un forain qui quitterait une foire en Flandre pour installer ses tréteaux en Wallonie: «concrètement, que va-t-il faire des animaux qu’il ne peut plus commercialiser ?» Pour Ecolo, qui s’est aussi abstenu, ce texte «consensuel» ne va toutefois pas assez loin. Hélène Ryckmans s’est inquiétée des garanties d’application.
En 2013, 24.527 chiens (+727 par rapport à 2012) ont été recueillis dans 119 refuges du pays, parmi lesquels 16% ont dû être euthanasiés. Quant aux chats, 32.315 ont été recueillis dans les 119 refuges, dont 36% ont dû être euthanasiés.