Petit à petit, avec les moyens humains et financiers dont elle dispose, Anne Grégoire réalise son rêve : celui de créer sur les hauteurs d’Ombret (Amay) un havre de paix pour les animaux malades, abandonnés ou en fin de vie.
Après l’aménagement d’un espace zen dans le jardin et d’une chatterie, elle s’attaque à présent à un autre chantier de taille : celui de la construction d’un village de chiens dans le manège (de 30 mètres sur 15) attenant à sa propriété.
Sur fonds propres, l’Amaytoise a déjà commencé les travaux. « Nous avons vidé les lieux et les mesures sont prises » . En janvier, suite aux chutes de neige et aux dégâts que celles-ci ont occasionnés à la chatterie, elle a dû mettre le chantier entre parenthèses, le temps d’effectuer les réparations d’urgence. « Mais normalement, il reprend la semaine prochaine. Nous avons prévu de couler la dalle de béton » . Dès que celle-ci sera sèche, la construction du village à proprement parler pourra commencer. « Ce que nous envisageons c’est de créer dans le manège un immense espace en bois à l’intérieur duquel cinq chalets seront construits. Chaque chalet (de 16 m 2 chacun) pourra accueillir entre 10 et 12 chiens qui seront rassemblés en fonction de leurs habitudes de vie. Les turbulents ensemble, les vieux et les malades dans un autre, etc. »
Pour l’instant, les 90 chiens passent la nuit avec l’Amaytoise, dans sa maison d’habitation. « Dès que le village sera prêt, ils pourront toujours y venir librement, des divans restent à leur disposition, mais, la nuit, ils devront regagner leur chalet ».
Pour ajouter au confort des animaux, l’Amaytoise a également prévu un espace de loisirs dans le manège. Il sera organisé autour des chalets. « Ce sera vraiment un espace convivial, conçu pour le jeu. Il y aura par exemple des divans et des échelles pour leur permettre de monter sur des plateformes ».
Un salon de toilettage est aussi dans ses cartons. Il sera aménagé dans une des écuries. Elle dispose déjà de quelques outils, tondeuses, peignes qui lui permettront de l’équiper rapidement.
Dans l’écurie voisine, elle hésite encore sur l’affectation à lui donner : « Ce sera soit un espace pour les gros chiens, soit un dispensaire animalier», avance-t-elle.
Ce qui est certain, c’est qu’il sera pensé en fonction du bien-être des animaux, un souci constant pour l’Amaytoise qui consacre toute sa vie aux animaux, entourée d’une fidèle équipe de bénévoles, toujours là pour l’épauler. On l’a encore vu en janvier. (La Meuse 06-02-2016 Mc Gillet)