Depuis décembre 2014, l’ASBL Mila, basée à Verlaine (Liège), forme des chiens d’assistance destinés à des personnes souffrant d’un handicap. Gaël de Miomandre, a fondé cette association en partie pour aider son fils qui souffre d’une leucodystrophie, mais pas uniquement.
Le point de départ de l’association, c’est Guillaume, le fils de Gaël et Vanessa, un couple de Verlaine qui lutte contre la maladie de leur fils, âgé aujourd’hui de 19 ans. Guillaume souffre d’une leucodystrophie.
Il y a 10 ans, la famille de Miomandre devait prendre un chien pour leur petit garçon, mais les divers processus pour en obtenir un, les délais très longs ainsi que l’état de santé de leur fils les ont menés à abandonner l’idée. Elle a cependant bien vite resurgi. Juste avant la création de Mila, la famille était devenue « famille d’accueil » pour ce type de chien. Leur vision des choses les a poussés à créer leur propre ASBL. Leur association peut se targuer d’être l’une des rares à proposer ce genre de service : en Wallonie, on n’en compte que trois autres.
Golden retriver
La spécialité de Mila, c’est la variété de formations canines qu’elle propose. Alors que les autres associations ne forment que des chiens pour personnes à mobilité réduite, l’ASBL élargit le champ d’action aux chiens d’alertes, qui accompagnent les épileptiques et les diabétiques, ou d’autres chiens pour autistes et sourds ou malentendants.
Mila n’élève que des golden retriver pure race. D’autres races ont été testées, mais le golden retriver reste le seul toutou qui correspond vraiment aux attentes des personnes handicapées. En plus d’aimer travailler, cette race de chiens adore les friandises et… les gros câlins. Ces chiens sont issus d’élevages familiaux, c’est-à-dire de familles semi-professionnelles dans ce domaine, et chaque chiot est soigneusement sélectionné. Le dressage dure environ deux ans. Après un an, chaque bénéficiaire commence le travail de dressage. Il peut tester plusieurs chiens avant d’en choisir un, afin de trouver son parfait binôme, car chaque cas est différent et un toutou doit pouvoir obéir au doigt et à l’œil. Une fois choisi, le chien deviendra un précieux ami et aidant pour la vie.
Témoignage:
Avec Angy à mes côtés, ma vie a changé. Il ramasse les objets que je fais tomber et il m’aide même à me déshabiller !
Son comportement est exemplaire, même s’il est fort jouette, nous avons déjà établi une grande complicité ». Aujourd’hui, Angy continue d’apprendre les gestes simples du quotidien de Marianne, qui compte aussi acheter un chien destiné à son mari, qui est diabétique : « En août, nous aurons un chiot que nous devrons dresser comme chien d’alerte pour mon mari ». Ce futur chiot a déjà été baptisé : s’appellera Belle.
Du bénévolat:
Vous vous en doutez, éduquer ces toutous a un coût. Et Mila, c’est avant tout du bénévolat. Mais cela ne fait pas peur aux de Miomandre. Vanessa, la mère de famille est actuellement en formation pour devenir dresseuse. En tout, 22 stages de 3 jours sont nécessaires, ainsi que 6000 € pour obtenir un diplôme reconnu, défendu à l’université vétérinaire de Vienne.
En tout, 16 chiens ont déjà été dressés par Vanessa, donc 5 faisant partie de sa propre association. Les exercices se font en situation réelle, généralement dans la galerie Cora de Rocourt, ce qui permet d’évoluer dans des conditions réelles remplies de stimuli. Plus d’infos, rendez-vous sur www.milaasbl.be. (A.M)