Ce mercredi marquera le quasi point final à l’affaire de ce chien retrouvé famélique, abandonné par son propriétaire dans une cour du centre-ville de Huy. Car c’est demain que se déroulera la citation directe à comparaître devant le tribunal correctionnel du propriétaire de Bruni, celui qui l’avait laissé dehors durant plus d’une année, alors qu’il avait changé de logement.
Mais avant de se rendre au palais de justice et d’y mener un combat silencieux, Jean-Michel Stasse, le président de l’ASBL Wolf’eyes, qui a sauvé puis soigné le chien (qu’il a malheureusement fallu euthanasier), se rendra, ce mardi 13 heures, au cabinet du ministre Carlo Di Antonio, en charge du bien-être animal. « J’y serai afin de lui remettre toutes les pétitions que nous avons récoltées», indique le président sur sa page Facebook. Celui-ci ajoute encore : « Merci à vous pour votre mobilisation. Je pense qu’en 15 jours nous avons réussi notre pari de récolter 5.000 signatures.» Sans compter que la pétition en ligne sur la toile rassemble près de 2.800 signatures, ce lundi soir.
Au travers de toute cette action, Jean-Michel Stasse veut sauver la mémoire de Bruni mais aussi qu’il serve de symbole de lutte contre la maltraitance animale en Belgique ou, du moins, la négligence. Si le parquet de Huy avait précédemment décidé de classer le dossier sans suite, l’association a toujours voulu se battre, malgré les faibles moyens financiers dont elle dispose. C’est aussi en faisant appel à la solidarité que Jean-Michel Stasse a pu poursuivre son combat et il compte, encore, sur le soutien des gens.
Ce jour-là, Jean-Michel Stasse souhaite qu’un maximum de personnes et de défenseurs de la cause animale soient présents. Un regroupement silencieux mais qu’il veut percutant, afin de faire prendre conscience à la justice que « des personnes qui font preuve de maltraitance ou d’une si grande négligence envers un animal doivent être condamnées». E d’ajouter : « Venez ce mercredi 18 janvier vers 8 heures avec une photo de Bruni au format que vous désirez, devant le palais de justice de Huy. Cela se déroulera dans le silence, car contrairement à son tortionnaire, nous, sommes des gens civilisés.»